L’Autorité de la concurrence inflige une amende de 40,6 millions d’euros à Sanofi pour dénigrement
L’Autorité de la concurrence a condamné le 14 mai dernier auprès des médecins et pharmaciens sur le territoire français
conjointement la société Sanofi-Aventis France et sa
à l’encontre des génériques du Plavix afin de favoriser ses
société mère Sanofi SA à une amende de 40,6 millions d’euros
propres produits, le princeps Plavix et son propre générique
pour avoir mis en place une stratégie de dénigrement visant
Clopidogrel-Winthrop. L’Autorité n’a en revanche rien retenu
les génériques du Plavix, l’un des médicaments les plus vendus
contre Bristol-Myers Squibb (BMS), concerné par l’enquête
au monde, destiné à la prévention des récidives de maladies
en tant que copromoteur du Plavix. Teva Santé était repré-
cardio-vasculaires. Cette stratégie aurait coûté 38 millions
senté par Fuchs Cohana Reboul & Associés, avec Frédéric
d’euros aux finances publiques sur la période de janvier 2010
Fuchs et Sébastien Dominguez, associés. Sanofi-Aventis
à août 2011, selon les estimations de la Caisse nationale d’as-
France était assisté par Linklaters, avec Anne Wachsmann,
surance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS). Sanofi a
associée, Nicolas Zacharie, counsel, et Thomas Elkins.
d’ores et déjà contesté cette décision et indiqué son intention
Le cabinet Armfelt représentait Sanofi SA, société mère du
de déposer un recours devant la cour d’appel de Paris. Saisie
groupe Sanofi, avec Patricia Ghozland, associée. De Pardieu
en novembre 2009 par la société Teva Santé, l’Autorité sanc-
Brocas Maffei assistait BMS, avec Philippe Guibert et Laure
tionne Sanofi pour avoir abusé de sa position dominante en
Givry, associés, et Laetitia Tolot, tandis qu’Arnold & Porter,
mettant en œuvre, via ses équipes commerciales, une stra-
à Bruxelles, accompagnait Bristol-Myers Squibb Company,
tégie de dénigrement entre septembre 2009 et janvier 2010
Le conseil de Teva Santé : Frédéric Fuchs, associé de Fuchs Cohana Reboul & Associés
En quoi cette décision est-elle importante ?
cation. En revanche, Sanofi considérait qu’il n’avait jamais
C’est la première fois que l’Autorité de la concurrence impose
contesté la bioéquivalence des génériques concurrents.
une sanction pécuniaire dans le secteur pharmaceutique pour
L’Autorité a néanmoins retenu que son discours de terrain
dénigrement de médicaments génériques. De façon plus géné-
consistait à prétendre à tort que les génériques concurrents
rale, c’est même, à notre connaissance, la première fois qu’une
étaient moins efficaces voire dangereux, malgré l’absence de
entreprise se voit infliger une sanction pécuniaire
tout indice scientifique reconnu en ce sens.
pour un abus de position dominante constitué
Sanofi a également contesté la représentati-
uniquement d’une pratique de dénigrement. Il
vité des preuves de dénigrement récoltées
est vrai que cette pratique a été reconnue parti-
par l’Autorité. L’Autorité a écarté cet argu-
culièrement grave par l’Autorité pour plusieurs
ment en estimant, après une instruction très
approfondie de plus de trois années, que les
- Sanofi a développé un argumentaire visant à
nombreuses preuves récoltées auprès des
remettre en cause l’efficacité et l’innocuité des
génériques, alors que les autorités sanitaires les
santé et CNAMTS démontraient la mise en
avaient approuvés et avaient donc reconnu leur
place d’une stratégie de dénigrement globale
et structurée sur l’ensemble du territoire
- Ce discours dénigrant a été mis en œuvre
aux deux niveaux décisionnaires de la chaîne de délivrance du médicament. D’une part en
recommandant l’inscription de la mention «non
substituable» par les médecins, de sorte que
L’Autorité de la concurrence a lancé un
le pharmacien ne puisse délivrer aucun autre médicament que
message fort, à savoir que le dénigrement n’est pas un
celui mentionné sur l’ordonnance (en l’occurrence le Plavix),
comportement anodin et qu’il peut parfaitement constituer
et d’autre part, en prétendant auprès des pharmaciens que la
un abus de la part d’une entreprise en position dominante,
substitution du Plavix par un générique autre que celui de Sanofi
donnant lieu à une sanction importante. Ce message est en
outre structurant : il est à prendre en compte non seulement par les opérateurs du secteur pharmaceutique, mais égale-
Quels étaient les arguments de Sanofi pour contester
ment plus largement par tout opérateur économique, le déni-
grement n’étant pas propre au secteur pharmaceutique. Q
Sanofi n’a pas nié avoir mené une campagne de communi-
Propos recueillis par Florent Le Quintrec
Mercredi 22 mai 2013 5
Iranian Biomedical Journal 2 (2): 49-57 (April 1998) Transcriptional Coactivator CBP Facilitates Transcription Initiation and Reinitiation of HTLV-I and Cyclin D2 Promoter LRBGE, Division of Basic Sciences, National Cancer Institute, National Institutes of Health, Building 41, Room B403, ABSTRACT HTLV-I is the etiologic agent for adult T-cell leukemia/lymphoma (ATL) and HTLV-I- assoc
Anlage – Patienteninformation – zu dem Vertrag zur Durchführung des Strukturierten Behandlungsprogramms Diabetes mellitus Typ 1 und Typ 2 nach § 137 f SGB V zwischen der Kassenärztlichen Vereinigung und den Krankenkassen Strukturierte Behandlungsprogramme Eine Information für Patienten Bei Ihnen wurde eine chronische Erkrankung diagnostiziert. Im Rahmen eines strukturierten Behandl