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L’épidémiologie et les facteurs de risque chez les enfants atteints du trouble déficitaire
d’attention avec ou sans hyperactivité : résultats préliminaires 1
1. Cameron Montgomery, Ph.D.
Faculté d'éducation-Faculty of Education Université d'Ottawa-University of Ottawa 145, rue Jean-Jacques-Lussier-145 Jean-Jacques Lussier St. site web/web site : http://aix1.uottawa.ca/~cmontgom/ 2. Jaouad Alem, Ph.D.
Assistant Professor / Professeur adjoint Human Kinetics / École des sciences de l'activité physique Laurentian University / Université Laurentienne http://www.humankinetics.laurentian.ca/fcontent/Faculty/Alem,_Jaouadb.html 1 Les auteurs tiennent à remercier Nicole George pour la mise à jour de la littérature scientifique.
RÉSUMÉ :
Ce texte traite de l’épidémiologie et des facteurs de risque chez les enfants atteints du trouble du
déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) dans deux provinces canadiennes (Alberta et Ontario). Des parents d’enfants diagnostiqués TDA/H (groupe expérimental ; n = 70) et ceux des enfants qui ne sont pas diagnostiqués TDA/H (groupe contrôle ; n = 54) ont répondu à un questionnaire descriptif portant sur les l’épidémiologie et les facteurs de risque associés à celui-ci (Poissant, Lecomte et Sylvestre, 2001). Le ratio des garçons atteints du TDA/H par rapport à celui des filles dans notre échantillon est de 10/1, ce ratio est statistiquement supérieur à celui que l’on retrouve dans la littérature scientifique actuelle (5/1) (Chi-deux=4,91*), ce qui nous porte à croire que le TDAH prend de plus en plus d’ampleur chez les garçons à moins qu’il y existe une particularité de la population minoritaire francophone. Les résultats portant sur les différences entre le groupe expérimental et le groupe contrôle révèlent que le premier groupe semble avoir des problèmes comorbides plus importants. Nous avons mené des analyses de régression pour prédire le TDA/H, ces analyses considèrent 76 variables prédictives comme les types de problèmes qui surviennent lors de l’accouchement, les variables démographiques, le niveau de scolarité et la santé des parents ainsi que les médicaments pris à la naissance. Les analyses de régression séquentielle révèlent que trois variables suffisent à prédirent 40% de la variance du TDAH soit : le niveau en arithmétique des parents, les difficultés en expression écrite chez l’enfant TDA/H et l’anxiété chez ce dernier. Mots clefs : trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), épidémiologie, Introduction
La problématique du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité – TDAH ne constitue pas une problématique nouvelle. Par contre, la compréhension de ce diagnostic constitue un défi pour les professionnels des milieux de pratique. Plusieurs aspects restent à préciser, entre autres, un nombre de plus en plus considérable d’enfants sont diagnostiqués TDAH dans certains pays (Breton, Bergeron, Valla et Berthiaume, 2004). Ce constat soulève plusieurs questions dans les milieux médicaux et éducatifs. Outre les difficultés académiques récurrentes, les jeunes éprouvent aussi des difficultés comportementales (troubles de conduite, agressivité, délinquance) et émotionnelles (faible estime de soi, anxiété, dépression) qui peuvent sérieusement entraver leur épanouissement et leurs relations sociales (Barkley, Smallish et Fischer, 2004). De plus, des études prospectives ont démontré que plusieurs d’entre eux continuent de présenter ces symptômes à l’adolescence et même à l’âge adulte, et qu’en l’absence d’une prise en charge précoce et adéquate, beaucoup d’entre eux risquent de développer des problèmes d’abus de drogues, de violence, d’accidents et de conflits conjugaux (Barkley et al. 2004; McGough, Nous savons que plusieurs facteurs influencent la nature et l’évolution du diagnostic du TDA/H : (a) la nature des symptômes de comorbidité (internalisés et externalisés) est liée à l’âge et à la sévérité des symptômes, plus les sujets avancent en âge plus ils présentent des symptômes comorbides (Connor et al. 2003), (b) le sexe, les garçons sont référés et diagnostiqués plus tôt que leurs pairs féminins (d’Abikoff et coll., 2002), et (c) le diagnostic différentiel, trouble d’attention–TDA et le TDAH (symptômes combinés) obtiennent un niveau similaire de résultats au test d’anxiété et de dépression (Power et al, 2004). D’autres conditions psychosociales de l’environnement familial contribueraient aux facteurs de risques communs au TDAH et à d’autres symptômes comorbides. Par exemple, les mères atteintes de dépression peuvent, à l’égard de leurs enfants, afficher des attitudes d’insensibilité, de perte de responsabilité ou de l’hostilité ; la dépression parentale altère leurs perceptions du TDAH et d’autres symptômes comorbides. Leurs attitudes sont susceptibles d’engendrer des problèmes de conduites chez les enfants (Chi et Hinshaw, 2002; Kashdan et al. 2004). Plusieurs chercheurs s’accordent sur l’existence d’un lien entre les facteurs liés à l’environnement familial et le développement de troubles mentaux (Biederman, Mick Faraone, 1995; Biederman, Milberger, et al. 1995; Chi et Hinshaw, 2002; Faraone et Biederman, 1997; Faraone, Biederman, Mennin, Wozniak et Spencer, 1997; Kashdan, Jacob, Pelham, Lang, Hoza, Blumenthal et Gnagy, 2004; McCormick, 1995; Roizen, Blondis, Irwin, Rubinoff et Kieffer, 1996; Nigg et Hinshaw, 1998; Samuel, George, Thormell, Curtis et Taylor, 1999). Par exemple, une de ces recherches fait le lien entre « les facteurs d’adversité » et la psychopathologie du TDAH (Biederman, Mick et Faraone, 1995). Les résultats de cette recherche suggèrent que ces facteurs peuvent s’additionner au sein d’une famille au point de perturber le développement des Compte tenu de la complexité du TDA/H, de ses origines mixtes et parfois controversées ainsi que des facteurs de risque autant familiaux qu’environmentaux, il est important d’examiner l’épidémiologie et les facteurs de risque chez des enfants atteints du trouble déficitaire d’attention avec ou sans hyperactivité dans deux provinces différentes (Alberta et Ontario) au Canada afin que tous les acteurs impliqués en aient une meilleure compréhension (enseignants, parents, psychologues etc.). Nous aborderons ces deux thèmes (épidémiologie et facteurs de risque) dans la problématique qui suit. Problématique
Les causes du trouble de l’attention/hyperactivité demeurent un sujet de controverses quant à ses origines environnementales ou génétiques (Biederman et al. 1992; Burt, Krueger, McGue et Iacono, 2001; Faraone et al. 2005; Rowland, Lesesne et Abramowitz, 2002). Selon la théorie génétique, il semblerait que certains enfants héritent de conditions biochimiques spécifiques qui les prédisposent à ce trouble ou encore que ce trouble soit l’effet secondaire d’un développement intra-utérin anormal. Des études menées en Europe et aux Etats-Unis démontrent que l’hérédité semble être un important prédicteur, puisque l’on a trouvé qu’environ 25 % des pères et de 17 à 25% des mères qui ont des enfants avec un TDA/H souffraient, eux aussi, de ce trouble (American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, 1997; Romero, Lara-Munoz et Herrera, En outre, une étude de Faraone, Biederman et Milberger (1994) démontre que le TDA/H a tendance à se retrouver plus souvent dans les familles nucléaires que dans les familles adoptives. De plus, une autre étude de Faraone, Biederman, Keenan et Tsuang (1991) a démontré que le sexe et le degré de parenté du membre de la famille, l’âge de ce dernier, la classe sociale et la préservation de l’unité familiale n’avaient pas d’impact sur l’étiologie du trouble. De plus, il semble qu’il y ait 75% à 91% de chances que des jumeaux développent tous les deux ce trouble (Levy, Hay, McStephen, Wood, & Waldman, 1997) et 13% à 35% chances qu’un autre enfant de la même famille ait ce trouble (Gross-Tsur, Shalev, & Amir, 1991). Toutefois, d’autres chercheurs en sont venus à des conclusions différentes. Dans une de ces études, on s’intéressait à vérifier les liens entre l’apport génétique, les facteurs environnementaux et les manifestations cliniques du TDA/H chez les jumeaux (Burt, Krueger, McGue et Iacono, 2001). Ces derniers avancent que quoique chaque désordre ait été influencé par des facteurs génétiques et environnementaux, un seul facteur environnemental a contribué à la covariation chez les enfants TDA/H, oppositionnels et ceux ayant des troubles de conduite. Cadoret et Stewart (1991) ont trouvé que des facteurs environnementaux, par exemple le statut socioéconomique et des problèmes psychiatriques chez des membres de la famille d’adoption, entraînaient des corrélations significatives avec différentes manifestations cliniques du TDA/H. Chandola et al. (1992) ont également trouvé que la classe sociale, l’âge de la mère et le sexe avaient un impact sur l’hyperactivité. Une des composantes étudiées chez les enfants atteints du TDA/H est le lien avec d’autres troubles dont les troubles affectifs (e.x. dépression, anxiété). Les enfants et adolescents ayant un TDAH ont plus de risques d’avoir des problèmes affectifs que d’autres groupes comparables sans TDAH (Souza et al., 2001; Morgan, 2002; Leblanc, 2004; Auteur; Waxmonsky, 2003). Le TDAH, lorsqu’il est associé à d’autres troubles tels que le trouble des conduites augmente les risques de dépression. Plus spécifiquement, Carlson et Kelley (1998) estiment que le TDAH et la dépression sont associés avec d’autres types de troubles, ce qui complique, par le fait même, l’interprétation de la relation entre les deux. Le TDAH peut coexister avec le trouble des conduites, et/ou avec le trouble lié à des abus de drogue/substance, et/ou avec la manie. Or, une étude épidémiologique de Tannock (2000) révèle que les troubles anxieux en lien avec le TDA/H sont les troubles les plus fréquents chez les enfants et les adolescents dans 25 pourcent des cas autant chez des populations cliniques qu’épidémiologiques. De manière semblable, Thompson, Riggs, Mikulich et Crowley (1996) ont étudié l’impact du TDAH sur les adolescents touchés par le trouble des conduites et le trouble lié à des abus de drogue/substance (TDAH + trouble des conduites + trouble lié à des abus de drogue/substance). Conformément aux critères d’autodiagnostic ou de diagnostic, les données suggèrent que le trouble TDAH, lorsqu’il est associé à d’autres troubles, semble amplifier les troubles dépressifs. D’autres auteurs ont étudié le TDAH avec comorbidité dont la maniaco-dépression. Ces études sur les sujets TDAH ayant vécu des périodes de manie présentaient des taux considérablement plus élevés de dépression majeure et d’autres formes de troubles également (Carlson, Loney, Salisbury et Volpe, 1998; Wozniak, Biederman, Kiely, Ablon et Faraone, 1995; auteur). La composante manie associée au TDAH augmente encore davantage les risques de dépression. Un lien très fort semble exister entre la manie et la dépression. D’autres études apportent des précisions quant au lien avec d’autres facteurs. À titre d’exemple, l’étude de Power, Costigan, Eiraldi et Leff (2004) suggère que les enfants ayant un diagnostic différentiel de trouble d’attention et ceux ayant un TDAH (trouble combiné : attention et hyperactivité) obtiennent un niveau similaire de résultats au test d’anxiété et de dépression. L’étude de Connor, Edwards et coll. (2003) précise que la nature des symptômes de comorbidité (internalisés et externalisés) est liée étroitement à l’âge de l’enfant et à la sévérité des symptômes du TDAH présents; plus les sujets avancent en âge, plus ils présentent des symptômes de dépression. Par ailleurs, l’étude d’Abikoff et coll. (2002) suggère que les garçons sont référés et diagnostiqués plus tôt que leurs pairs féminins. Enfin, l’étude de Jensen et coll. (2001) soulève la pertinence de clairement préciser le diagnostic et la comorbidité pour permettre l’identification du traitement approprié. Une autre étude sur les parents d’enfants TDA/H révèle des liens entre le TDA/H et d’autres facteurs tels qu’un dysfonctionnement familial et/ou marital, des relations nocives parent/enfant, le stress parental et la psychopathologie chez le parent. Le tout est encore plus aggravé lorsque l’enfant TDA/H présente une condition comorbide de trouble de la conduite Somme toute, les enfants et adolescents ayant un TDAH ont plus de risques que leurs pairs à présenter des problèmes affectifs (e.x. dépression et anxiété) et familiaux; surtout s’il y a une condition comorbide de trouble de la conduite. Le risque d’avoir une dépression majeure augmente selon les conditions de comorbidité : sévérité des symptômes du TDAH, présence de trouble des conduites, trouble oppositionnel, périodes de manie et enfin l’âge et le sexe. Les facteurs de risque au sein de la famille TDA/H Biederman, Mick et Faraone (1995) suggèrent que des facteurs de risque peuvent s’additionner au sein d’une famille au point de perturber le développement des enfants. Essentiellement, les résultats des études sur les facteurs de risques familiaux suggèrent un taux plus élevé de prévalence de rencontrer le TDAH chez les enfants de parents dépressifs ou ayant un trouble anxieux (Biederman et al. 1995; Faraone et Biederman, 1997; McCormick, 1995; Nigg et Hinshaw, 1998; Roizoen et al. 1996;). Ce risque est plus grand chez les familles d’enfants ayant un TDAH associé aux troubles antisociaux. Ces résultats renforcent l’hypothèse d’un lien entre les troubles psychiatriques (anxiété, dépression et dépression majeure) chez les parents et les troubles de développement chez les enfants diagnostiqués (TDAH et comorbidité dont le trouble des conduites, le trouble oppositionnel et la dépression). Le groupe d’études sur les caractéristiques des familles trace des liens entre l’enfant TDAH ayant un diagnostic/profil dépressif et certains facteurs psycho-familiaux : interaction parents-enfant et styles parentaux. Chi et Hinshaw (2002) suggèrent que le taux élevé de symptômes dépressifs des parents est un indice de la tendance chez ces derniers (a) à décrire les problèmes de comportement de leur enfant TDAH plus sévèrement et (b) à adopter un style d’interaction plus négatif. Dans le même axe, les résultats de l’étude de Kashdan et coll. (2004) suggèrent que l’anxiété ou la dépression chez les parents influencent leur capacité d’adaptation. Les parents anxieux adoptent davantage une discipline négative et expriment un faible taux de vivacité et d’implication parentale. Les parents déprimés présentent un niveau de détresse sociale plus élevé. Toutefois, les résultats de l’étude ne suggèrent pas de lien entre les troubles chez les parents et les symptômes ou le TDAH chez les enfants. En résumé, les symptômes dépressifs affectent les parents dans leur style parental et accentuent leur perception des problèmes de comportement de leur enfant (Chi et Hinshaw, 2002; Kashdan et al., 2004). L’objectif de cette étude vise à mieux comprendre l’épidémiologie du TDA/H que nous tenterons de prédire à partir d’une pléthore de 76 variables. La section de la méthodologie décrit toutes les variables incluses dans cette étude. En ce qui a trait aux facteurs de risque, nous voulons déterminer des différences entre les enfants atteints du TDA/H et ceux qui n’ont pas cette condition au niveau des manifestations de conditions comorbides. Méthodologie
Nous avons fait passer notre questionnaire auprès de 124 parents dans deux provinces canadiennes différentes (Alberta et Ontario) entre 2001 et 2005. La méthode de recrutement avait lieu lors des sessions de formation ou de conférences dans des associations destinées à des parents ayant des enfants atteints du TDA/H. De plus, certains conseils scolaires dont un en Ontario et un en Alberta ont participé à cette recherche en envoyant notre questionnaire à des parents avec des enfants TDA/H ainsi qu’à ceux qui n’ont pas d’enfants TDA/H nous permettant ainsi de comparer ces deux groupes de sujets (TDA/H/contrôle). L’effectif des parents ayant des enfants atteints du TDA/H (groupe expérimental) est 70 alors que celui qui ont des enfants non atteints du TDA/H (groupe contrôle) est 54. Onze pères et 58 mères du groupe expérimental ont accepté de compléter notre questionnaire, leurs enfants été âgés entre trois et 31 ans. Il y a soixante garçons et une fille dans ce groupe, 18 sujets viennent de l’Alberta, un du Nouveau Brunswick et 48 de l’Ontario. De manière semblable, 11 pères et 43 mères ont acceptés de compléter le questionnaire chez le groupe contrôle. Leurs enfants sont âgés entre trois et 25 ans et il y a 39 garçons pour 19 filles. 31 parents viennent de l’Alberta alors que 21 viennent de l’Ontario. Il faut signaler une particularité chez ces deux groupes : 30% parlent le français comme langue maternelle. Instrument de mesure2 La première partie du questionnaire de Poissant, Lecomte et Sylvestre (2001) comprend des questions démographiques (âge, sexe, langue parlée à la maison, …) et scolaires (niveau, année reprise, programme particulier, rendement scolaire général, …) afin d’avoir un premier portrait de la population. La deuxième partie relève de l’état de santé de l’enfant TDA/H. Elle comprend des parties touchant le type de diagnostique que l’enfant a eu (e.x. TDA, TDA/H, trouble anxieux, dépression, etc.), le type de traitement l’enfant a déjà reçu (e.x. Médication [Ritalin, Dexédrine], Médecine Alternative [Diète, Naturopathie, Acuponcture], Thérapie [modification du comportement, individuelle], et Suivi Scolaire [Enseignant ressource, orthopédagogue]). Le questionnaire mesure également les améliorations (faible, moyenne, élevée, aucune) de ces traitements telles qu’observées par les parents. La troisième partie du questionnaire examine les renseignements sur la grossesse de l’enfant TDAH pour savoir si la mère a eu des difficultés (e.x. saignements, nausées, gain de 2 Veuillez noter que les auteures se sont inspirées des théories de Barkley (1998) dans l’élaboration de ce questionnaire. poids) durant la grossesse. Cette partie examine le type et à la fréquence moyenne des consommations de la mère. La quatrième section traite des renseignements sur l’accouchement de l’enfant TDA/H. Elle vise à savoir le type d’accouchement que le parent a eu pour l’enfant (e.x. naturel, césarienne, anesthésie) et les éléments qui décrivaient le bébé à la naissance (e.x. né le cordon ombilical autour du cou, blessures, difficultés respiratoires). En lien avec ceux-ci, on demande aux parents la durée du travail (à partir de la première contraction), la durée de l’accouchement (première poussée jusqu’à l’expulsion), à l’échelle Apgar et au poids (en livres ou en kilos) de l’enfant à la naissance. Signalons au lecteur que les mêmes questions sont posées La cinquième section traite des renseignements sur le(s) frère(s) et la(s) sœur(s) de l’enfant TDA/H et non TDA/H. Elle reprend essentiellement les mêmes éléments décrits antérieurement en précisant les liens de parenté biologique avec le premier enfant TDAH (ex. La sixième et dernière section du questionnaire traite des renseignements sur le(s) parent(s) de l’enfant TDA/H et non TDA/H. Outre des questions démographiques (âge, sexe, lien de parenté, origines ethniques, etc.), cette section vise à déterminer si le parent a des problèmes d’autres ordres comme les difficultés pour apprendre à lire, les difficultés en arithmétique (calcul), les difficultés d’élocution (prononciation des mots), les difficultés de comportement, l’agitation excessive, la reprise d’année (s) scolaire (s) (redoublement (s)), les accident (s) de la route, les antécédent (s) judiciaire (s) (casier judiciaire), le déménagement (s) au cours de la dernière année, le déménagement (s) au cours des 5 dernières années, l’isolement social, les problème (s) cardiaque (s), les problème (s) neurologique (s), les difficulté (s) conjugale (s), l’hospitalisation (s), la violence conjugale, et les autres problèmes ou difficultés. Le questionnaire comporte des questions portant sur les renseignements médicaux du répondant. Plus précisément, on veut savoir si le répondant a déjà eu un diagnostic pour des troubles comme la dépression, les troubles anxieux, le trouble obsessionnel compulsif, la phobie, le trouble déficitaire de l’attention et hyperactivité/ impulsivité (TDAH), le trouble déficitaire de l’attention seulement (TDA), le trouble de l’hyperactivité/impulsivité seulement, les troubles de comportement, le trouble bipolaire (maniaco-dépression), la dépendance à l’alcool, la dépendance aux drogues ou aux médicaments et le trouble délirant (schizophrénie, paranoïa). Enfin, on veut déterminer si le parent a déjà pris ou s’il prend actuellement des médicaments (e.x. Prozac, Zoloft, Paxil, Serzone ou autres ISRS, Tofranil, Tégrétol ou autres antidépresseurs tricycliques, Ativan, Xanax, Buspar, Valium, Rivotril ou autres anxiolotiques, Wellbutrin [bupropion], Ritalin, Dexédrine ou autres psychostimulants, Haldol, Clozaril, Risperdal, Largactil ou autres tranquillisants majeurs, Lithium, acide valpoïde, Épival ou autres thymorégulateurs, Parnate, Nardil ou autres IMAO, Effexor [venlafaxine]). Dans le cas affirmatif, on lui demande de préciser la durée du traitement. Comme premier résultat intéressant, nous avons analysé la proportion garçons/filles dans notre échantillon comparativement à celle que l’on retrouve dans la littérature scientifique. Ainsi, il apparaît d’une part, qu’il y a plus de garçons que de filles (χ2 = 44,18***); d’autre part, le ratio trouvé dans notre échantillon (10/1) dépasse largement celui que l’on retrouve dans la littérature scientifique actuelle (5/1) (χ2 = 4,91*). Les facteurs déterminants du TDAH La section qui suit résume les analyses de variance faites dans le but de discerner des différences entre le groupe contrôle et le groupe TDA/H. Le tableau suivant indique les variables pour lesquelles les tests de comparaison entre les enfants TDA/H et ceux du groupe contrôle sont Comme on peut le constater, le groupe TDA/H présente plus de troubles d’apprentissages que le groupe contrôle. En ce qui a trait au taux de redoublement, on peut voir qu’il y une différence en faveur du groupe TDA/H au primaire. Les autres troubles comorbides identifiés comme des troubles déterminants du TDA/H sont la dépression, les troubles de comportement et les troubles oppositionnels. Les analyses de variance révèlent également que les enfants TDAH ont un rendement scolaire, une qualité de lecture, une qualité de l’expression écrite, une calligraphie et un rendement en calcul et en mathématique inférieurs à ceux qui ne sont pas atteints de ce Les facteurs qui prédisent le TDAH Pour identifier les facteurs qui prédisent le TDAH parmi les 76 variables à l’étude, nous avons effectué une analyse de régression séquentielle. Les variables du questionnaire sont de toutes sortes (problèmes lors de l’accouchement, variables liées au sujet [genre, âge, rendement scolaire], statut socio-économique des parents, niveau de scolarité des parents, santé des parents (alcool, cigarette, violence…), médicaments pris par les parents (anxiolitique, antidépresseurs ), etc.). Il apparaît que trois variables indépendantes suffisent à prédire 40% de la variable TDA/H: les difficultés en arithmétique des parents, le niveau en expression écrit et l’anxiété des enfants. Discussion
La littérature scientifique portant sur le TDA/H est plutôt consistante à l’égard du nombre de garçons atteints de ce syndrome comparativement au nombre de filles (4 ou 5 garçons pour une fille). Toutefois, dans notre étude on retrouve un ratio dépassant celui qui est rapporté dans la littérature. En effet, nous avons observé un ratio de 10 garçons pour une fille. Ceci nous porte à croire que le TDAH prend de l’ampleur chez les jeunes garçons, à moins qu’il y existe une particularité de la population minoritaire francophone. Les enfants TDA/H ont des problèmes comorbides qui coïncident avec ceux qui sont rapportés par la littérature scientifique actuelle. Toutefois, contrairement à l’étude de Doyle, Faraone et DuPre (2001) qui révèle que les filles ont plus de difficultés d’apprentissage en mathématiques et en lecture, nous n’avons pas pu détecter de différences entre les garçons et les filles. En effet, les difficultés d’apprentissage se manifestent surtout au niveau de la langue parlée et écrite chez tous les sujets de notre étude. Nous suggérons aux chercheurs, d’orienter leurs recherches vers l’identification précoce des difficultés spécifiques d’apprentissage en La comorbidité entre le TDA/H et les troubles d’anxiété ressort également dans notre étude. Mais, curieusement, l’anxiété est une variable prédictrice dans notre étude. Ceci rejoint bon nombre d’études qui démontre une relation étroite entre les troubles d’anxiété et le fait d’avoir un diagnostique TDA/H. Toutefois, le débat règne à nos yeux à savoir s’il y a une condition initiale du TDA/H ou bien celle d’un trouble anxieux (voir auteur). À ce propos, une étude récente de Counts et al. (2005) suggère que les facteurs d’adversité au sein de la famille de l’enfant TDA/H expliqueraient une condition comorbide chez l’enfant TDA/H. A la lumière des résultats préliminaires de nos investigations, il apparaît que trois facteurs parmi les variables retenues sont les plus fortement reliés au TDA/H : deux facteurs d’ordre cognitif (niveau en arithmétique chez les parents et en expression écrite chez l’enfant) et un facteur d’ordre affectif (l’anxiété chez l’enfant). Il est intéressant de noter que les parents d’enfants atteints du TDA/H avancent qu’ils ont eu des problèmes en arithmétique lors de leur scolarité. Cela est pertinent étant donné le genre d’analyse statistique que nous avons effectuée (analyse de régression séquentielle dans le but de prédire le TDA/H). Contrairement à des études récentes qui démontrent un lien direct entre le père atteint du TDA/H et l’enfant TDA/H (Romero Ogawa, Lara-Munoz et Herrera, 2002), nous avons trouvé une variable cognitive (des difficultés en arithmétique telles qu’affirmés par les parents de notre étude) qui corrèle avec l’existence du TDA/H. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’une proportion plus importante de mères a rempli notre questionnaire par rapport aux pères. Ainsi, des études prospectives chez ces parents devraient tenter de discriminer entre les différents problèmes cognitifs (à l’écrit, à l’oral et en mathématiques) afin de déterminer le lien pouvant exister entre ces difficultés d’apprentissage et Conclusion et pistes de recherches ultérieures
Les garçons se démarquent de façon flagrante dans notre étude qui touche, en partie, le milieu minoritaire francophone au Canada. Nous savons, en effet, que la population francophone minoritaire est plus dépourvue sur le plan socio-économique. Y-aurait-il un lien avec le TDA/H? A moins qu’il y ait un lien avec le genre? Cela reste à confirmer dans des études d’une plus importante envergure à travers le pays. C’est ce que nous comptons faire en constituant une base de données plus importante, afin de générer des estimés de paramètres plus précis. Une recherche en ce sens actuellement en cours dans la province de Terre Neuve devrait nous aider à nous y parvenir. De ce fait, Faraone et al. (2001), n’ont pas trouvé de différences marquées entre les garçons et les filles atteints du TDA/H et des facteurs de risque familiaux. Il s’agirait donc d’approfondir une étude ultérieure portant sur les facteurs de risque familiaux afin de détecter toute tendance du côté minoritaire francophone. Les problèmes reliés à la comorbidité sont plus importants chez les enfants TDA/H. Plus spécifiquement, ils ont des problèmes au niveau de la langue écrite et parlée. De plus, si nous nous basons uniquement sur l’équation de régression obtenue, il apparaît que les trois facteurs sont plus puissants que tous les 73 autres variables prédictrices, même les variables comme les médicaments, les difficultés liées à l’accouchement. Poissant et Montgomery (2004) avaient démontré le lien entre des troubles affectifs comme l’anxiété par exemple et le TDAH. Ceci nous amène à proposer aux intervenants d’orienter leurs surveillances vers la manifestation précoce et conjointe du TDA/H et des troubles affectifs chez l’enfant TDA/H. Ceci permettra de discerner des différents syndromes et troubles qui déterminent le bien être de l’individu atteint du TDA/H. Références
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Moyenne (Groupe contrôle) Moyenne (Groupe TDA/H)
* p <.05, ** p <.01, *** p <.001

Source: http://cnpf.ca/documents/Troubles_TDAH_(texte).pdf

Prevention of ventricular fibrillation by cilostazol, an oral phosphodiesterase inhibitor, in a patient with brugada syndrome

JOURNAL OF CARDIOVASCULAR ELECTROPHYSIOLOGY, Volume 13, No. 7, July 2002Copyright ©2002 by Futura Publishing Company, Inc., Armonk, NY 10504-0418 Prevention of Ventricular Fibrillation by Cilostazol, an Oral Phosphodiesterase Inhibitor, in a Patient with Brugada Syndrome TAKESHI TSUCHIYA, M.D., KEIICHI ASHIKAGA, M.D.,TOSHIHIRO HONDA, M.D., MAKOTO ARITA, M.D.*From the Cardiovascular Cen

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